DAWSON

Le Nord c'est pas fait pour les Chiens

Groupe musical : Coup d'Marron

Au début, c’est tout petit et c’est en 98-99. Les premières chansons dans les bistrots de La Rochelle ont une tournure acoustique du genre guitare-accordéon-flûte-contrebasse. Le vrai commencement, c’est en l’an 2000, lorsque trois potes touche-à-tout issus d’univers plus rock (guitare-basse-batterie) rejoignent la formation. Ca se stabilise et tout va bien comme ça. Tous les cinq s’accordent sur le poids énorme des dinosaures de la Chanson Française même si, pour certains, cette influence est un peu tardive. Les premières amours adolescentes se portent tout autant sur le folk rock américain des années 70 que sur la chanson française de ses vingt dernières années. Coup d’Marron écrit, joue et chante et se dit que tout est relatif… Après une histoire d’un EP et de deux albums (Atoll à Terre en 2005, Découverte du Printemps de Bourges cette même année, puis Emporte en 2007), le groupe se trouve une pente légère et laisse venir quelques nouvelles chansons. A s’amuser entre folk, rock et acoustique « à la française », le répertoire s’affirme toujours dans la chanson à texte. Les musiciens de La Rochelle n’ont rien révolutionné de leurs horizons, mais une nouvelle envie de petits dangers et d’amusements pointe le bout de son nez. Les émois musicaux de l’adolescence ressurgissent et certaines couleurs s’affirment, notamment grâce à l’arrivée d’un nouveau batteur (Norbert) et d’un contrebassiste (Jojo). Des petits voyages et des bousculades qui se traduisent dans leur musique en toute simplicité. On voyage entre les émotions mais reste encore cette volonté commune de remuer. Les espaces aussi sont élastiques, on oscille entre intime et grandes étendues. Et puisqu’il y a toujours cette corrélation intime entre musique et texte, même les mots s’invitent à se mélanger. Evidemment, il s’agit toujours de ces mêmes petites confessions poétiques, humanistes et emportées. Mais l’autodérision commence à venir bousculer le cynisme et la mélancolie habituelle. C’est tant mieux. Le plus surprenant c’est que ça marche, Coup d’Marron est inspiré, le plaisir de se construire ensemble s’affirme. Ils sont toujours barbus, les chansons sont toujours à poil. Hommage et slogan à la fois, Pour Les Chiens est le titre du troisième album.

www.coupdmarron.com

Scénariste : Wilfried Hildebrandt

Auteur, compositeur et interprète à La Rochelle. Depuis une douzaine d’années Wilfried Hildebrandt écrit et compose des chansons dans sa langue maternelle qu’il a du réapprendre pour mieux l’apprivoiser. Un matheux raté qui se prend pour un poète. Il chante ses chansons (entre héritage chanson française et adoption folk rock) depuis dix ans au sein du groupe Coup d’Marron, une bande d’amis de longue date. Ils sortent leur troisième album intitulé Pour les Chiens.

Dessinateur : Thibault Balahy

Thibault Balahy est né le 20 novembre 1973 à St Etienne (Loire). Il a une enfance nomade et atypique, déménage une douzaine de fois (entre Tarn, Bretagne, région Parisienne)… La chose artistique et le dessin font vite partie de sa vie, à dix ans il veut être dessinateur de BD et à dix-huit ans, peintre. Le baccalauréat arts plastiques le mène à de longues études d’arts appliqués, discipline qu’il enseigne aujourd’hui à Angoulême. Il fait ses débuts dans le dessin de presse pour le magazine Toulouse Mag en 2001. Il sélectionne et expose à « Jeunes talents » (festival international de la BD) en 2002, 2003, 2005. Il crée une microstructure, Atelier Ouroboros, en 2005 pour faire de l’autoédition et sort L’homme qui cherchait sa tête, Monsieur. Il participe au recueil collectif Choco creed en 2009 et au projet Grandpapier (site-communauté de dessinateurs crée par l’éditeur Belge l’employé du moi). Il sort un récit intitulé La boîte chez Alain Beaulet en juin 2009, dans la collection Les petits carnets. Il fait partie de L’atelier du gratin regroupant sept auteurs de BD et illustrateurs Angoumoisins (Benoit Preteseille, Marie de Monti, Alexandre Clérisse, Patrice Cablat, Mylène Rigaudie et Laurent Bourlaud). Son travail est en constante mutation, chaque projet donne lieu à la recherche d’une nouvelle écriture. Ses influences sont variées de David Lynch à Giacometti en passant par Kafka et l’Abbée Pierre. Son goût pour la musique l’amène à réaliser des pochettes de CD, affiches de concerts et des reportages graphiques lors de festivals. Il tient à jour un blog graphique : The headlessman.

http://thibault-balahy.over-blog.com/