La lyonnaise Hélène Piris trace tranquillement sa route en prenant son temps. Elle se prépare à sortir un album qui va sortir 4 ans après son premier EP. Il est vrai que c'est une vraie musicienne qui participe à plusieurs projets tous aussi exigeants. Pour cette nouvelle réalisation, elle s'est entourée d'une équipe de haut niveau et elle a présenté une partie de ce travail sur la scène de la salle des Rancy à Lyon avant d'accompagner, sur la même scène, Frédéric Bobin dont un nouvel album est annoncé également en 2017.
Tu as donc attendu 4 ans pour réaliser un nouvel album ?
Le précédent album reprenait un spectacle que je chantais à l'époque, un spectacle mis en scène avec des chansons et des sketches. C'était donc un EP qui était très proche du spectacle. Cette fois je travaille sur un vrai album de chanson. Il y a 4 ans c'était assez humoristique, cette fois-ci ça sera beaucoup plus « sérieux ». Dans plusieurs chansons je parle de l'exil, je parle aussi de la guerre d'Algérie (ma famille est « pieds noirs » et l'a vécue), du Moyen Orient.
Tu t'intéresses à l'actualité alors ?
Oui je m'y intéresse mais je ne la suis pas assez. J'ai été très marquée par la question des femmes voilées. J'ai découvert que le port du voile était interdit en Iran dans les années 40. Et j'ai une chanson qui parle de ça. Je discute beaucoup avec des amis qui sont au cœur du problème et qui ne veulent pas interdire le port du voile. C'est donc un sujet très sensible et en même temps c'est très difficile et il est compliqué d'en parler.
Sur le plan musical cet album va être très différent de ce que tu as fait jusqu'à présent ?
On me dit parfois que c'est très jazz. En ce moment je suis plutôt influencée par les musiques « des suds ». Il y a des chansons plutôt brésiliennes, une autre un peu Afrique du Nord. Mais ces influences restent discrètes : ça n'est pas un album de musiques traditionnelles, c'est de la chanson ! Je suis très touchée par exemple par la musique de Lavilliers. Je trouve ça magnifique et il m'a ouvert des portes. Mon album va donc être assez rythmé, imprégné des musiques du monde.
C'est toi qui fait aussi les arrangements ?
Oui, c'est moi qui les fais mais les musiciens me font aussi des propositions intéressantes. Pascal Cacouault, l'ingénieur du son, est très reconnu dans le milieu de la musique et ses conseils sont précieux. Pour la réalisation de l'album, j'ai fait appel à Frédéric Bobin car c'est une des rares personnes en qui j'ai confiance pour le son !
La souscription pour son nouvel album, c'est ici
Sortie d'album les 7, 8 et 9 avril 2017 à Agend'arts (69004 Lyon)