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[Franco-Ciné] Joli, Joli, premier rôle de Clara Luciani

Par Pierre Sokol

Joli, Joli, le 25 décembre au cinéma.

 

Dans ce film musical, nous retrouvons  un beau casting dont Vincent Dedienne, José Garcia, Victor Belmondo, Laura Felpin, Thomas VDB, Grégoire Ludig....et surtout,  le premier rôle au cinéma de Clara Luciani.

 

 

Un film qui donne envie de tomber amoureux ! 

 

Cette romance se passe durant l’hiver 1977, entre Paris et Rome. Elle retrace le destin d'Elias (Wiliam Legbil), un écrivain fauché et vivant reclus, qui percute celui de Léonore, star montante du cinéma, jouée par Clara Luciani, d'une cinégénie incroyable et  convaincante pour ce rôle.

Tout démarre lors d'une rencontre impromptue dans un café parisien. Les obstacles à leur amour seront nombreux, à commencer par Klauss, producteur et Pygmalion de Léonore, toujours fou amoureux d’elle…

 

Nous suivons les embûches, les quiproquos, les rendez-vous manqués qui font autant de rebondissements dans ce film qui ne laisse pas la place à l'ennui. 

Pendant deux heures, cette comédie musicale, coécrite par Diastème et Alex Beaupain (qui a lui-même coaché les acteurs pour le chant), nous porte avec ses dix-huit chansons racontant chacune les vies des autres personnages.

Nous rencontrons notamment Myrette (Laura Felpin) qui est secrètement amoureuse d’Elias ou encore Blaise (Victor Belmondo), un technicien du studio tombé sous le charme de Myrette.  Un jeu de l'amour et du hasard, version XXe siècle.

Le film se déroule en 1977, une année charnière d'un point de vue culturel et sociétal : il s'agit du moment où se télescopent la fin du mouvement hippie, l’explosion du punk à Londres, le début du disco et la sortie de quelques-uns des plus gros classiques du rock (Hotel California des Eagles, Cocaine de Eric Clapton…). 

D'un point de vue sociétal, on apprécie le regard intéressant porté sur la place des femmes et la stigmatisation de l’homosexualité, qui apparaissent (enfin) cette année-là comme des questions centrales dans la société.

On rit de quelques références à notre époque en clôture du film, comme lorsque est amenée l’idée saugrenue de se trimbaler avec un téléphone portatif sur soi ! 

 

C’est aussi un film qui parle du cinéma des années 70, en France et en Italie, avec la grande époque des studios romains Cinecittà, les réalisateurs et les scénaristes marquants comme Federico Fellini. On apprécie aussi de retrouver la grande salle de cinéma Le Marignan sur les Champs-Élysées.

On retrouve l'esprit des films cultes tels que Les Demoiselles de Rochefort, Mamma Mia, Chantons sous la pluie (il y a un clin d’œil à l’affiche du film d’ailleurs) ou plus récemment La La Land, qui s'inspire lui des années cinquante, avec la reproduction des codes de la comédie musicale  combinant comique, poésie et esthétique glamour. Le film est  joyeux, solaire et coloré. 

On imagine bien la difficulté dans ce casting très éclectique : faire chanter et danser tous les comédiens, et bien de préférence. Mission accomplie !