Texte : Pauline Savatier
Photos : HMWK
Le festival Sémaphore en chanson fête actuellement son quart de siècle. FrancoFans ne pouvait pas rater ce bel anniversaire. Reportage, partie 1.
7 et 8 novembre 2024, à Cébazat.
Le festival s’ouvre sur deux concerts d’Alain Souchon, escorté par ses bodyguards en chemisette : « Je suis venu avec mes deux gars, j’ai un problème de baby-sitter ». Souchon flanque ses gamins derrière leur jouet préféré : Pierre au piano, Ours à la guitare. Vidéo d’enfance, anecdotes honteuses sur papa, refrains populaires… C’est un véritable réveillon de famille ! Sans artifice, accompagnées de nos six cents voix, les chansons de Souchon n’ont jamais été si belles. Autant de tubes que de bougies.
9 novembre.
Après leur séparation, Véronique Sanson et Michel Berger n’ont jamais cessé de s’écrire des cartes postales musicales. Dans Toute une vie sans se voir, Julie Rousseau et Bastien Lucas rassemblent les pièces du puzzle. Piano contre piano, les accords et les mots se répondent. Protagonistes parfaits, film culte, on sort les pop-corn… et les mouchoirs !
Alain Chamfort présente Le meilleur de moi-même. Un salon cosy, deux pianos, une copine dans le rôle de l’intervieweuse (Vally). L’artiste raconte ses collaborations avec Gainsbourg, Claude François, Dutronc... Sa voix s’est arrondie, Manureva explore d’autres îles. Saturday night doudou !
10 novembre.
Gamin, Bastien Lucas pensait que Mozart était juste un prof de piano diabolique. Lui était fan de Cabrel. Mais lorsqu’il pianote les chansons de son idole, ses doigts appellent le classique. Dans Mon Cabrel sans guitare, on découvre Je l’aime à mourir sur un Prélude de Bach, Encore et encore sur la Sonate au Clair de Lune de Beethoven.
Le Sémaphore se farde en cabaret pour Madame ose Bashung. Les créatures travesties lissent leurs crinières pour chevaucher les tubes de celui qui nous a quittés il y a quinze ans. Mise en scène poétique, interludes piquants. Les textes nous arrivent comme des flèches plus aiguisées que les talons de mesdames. Je dois encore avoir une poussière de plume dans l’œil.